En 1870, Fauré s’engage dans l’armée. Pendant la Commune de Paris, il demeure à Rambouillet et en Suisse, où il enseigne à l’École Niedermeyer qui avait été déplacée. Il retourne à Paris en octobre 1871 et devient organiste titulaire à l’église Saint-Sulpice tout en participant régulièrement au salon de Saint-Saëns et de Pauline Garcia-Viardot. Il y rencontre les principaux musiciens parisiens de l’époque et forme avec eux la Société Nationale de Musique.
En 1874, Fauré remplace à l’Église de la Madeleine Saint-Saëns souvent absent. Quand ce dernier prend sa retraite en 1877, Fauré devient chef de chœur. À la même époque, il se fiance avec Marianne Viardot, la fille de Pauline, mais ces fiançailles sont assez vite rompues par Marianne. Déçu, il voyage à Weimar, où il rencontre Liszt.
En 1883, Fauré épouse Marie Fremiet, avec qui il a deux fils. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il assure les services quotidiens à l’Église de la Madeleine. Durant cette période, il écrit plusieurs œuvres importantes, de nombreuses pièces pour piano et des chansons, mais les détruit pour la plupart après quelques présentations et n’en retient que quelques mouvements pour en réutiliser les motifs.
Dans les années 1890, Il voyage à Venise, où il rencontre des amis et écrit plusieurs œuvres. En 1892, il devient inspecteur des conservatoires de musique en province. En 1896, il est nommé organiste en chef à l’Église de la Madeleine et succède à Jules Massenet comme professeur de composition au Conservatoire de Paris. Il enseigne alors à de grands compositeurs comme Maurice Ravel et Nadia Boulanger.
De 1903 à 1921, Fauré est critique au Figaro. En 1905, il succède à Théodore Dubois comme directeur du Conservatoire de Paris. Il est élu à l’Institut de France en 1909. En 1920, à 75 ans, il prend sa retraite du Conservatoire. Gabriel Fauré meurt à Paris en 1924. Des funérailles nationales eurent lieu à l’Église de la Madeleine. Il est inhumé au Cimetière de Passy à Paris.